Eric Besson a présenté aujourd'hui le plan numérique 2012. Ce plan vise à améliorer la compétitivité de la France en s'appuyant sur le développement du numérique.
Une rapide lecture de ce jour met en lumière queques éléments concernant le e-learning et les situations d'apprentissage.
Quelques morceaux choisis extraits du document principal:
"Les TIC permettent aussi de renouveler les modalités d'enseignement et les formes d'apprentissage des élèves afin d'améliorer la performance du système éducatif. " Faut il y voir la reconnaissance des outils éducatifs numériques en tant que facilitateur d'apprentissage ? En tout cas je note avec plaisir le terme "améliorer", même si la notion de système éducatif est bien large et mériterait d'être précisée.
"Le plan "Visioconférences " pour l'apprentissage des langues vise à équiper 1000 écoles en 2008 - 2009. Les établissements pourront bénéficier d'ordinateurs à faible coût si une filière se crée dans le cadre du programme "Ordi 2.0".
J'émets ici quelques réserves. Un "plan" et un "programme" conditionné au "si" de la filière laisse penser que l'enseignement des langues n'évoluera que très lentement et de manière très hétérogène. L'émergence de solutions Open Source (voir l'article de Skolanet sur DimDim) pourrait contribuer à limiter les coûts, mais cette opportunité n'est pas évoquée dans le document.
Enfin,
"Promouvoir des méthodes pédagogiques innovantes utilisant le numérique, comme le travail de groupe en réseau via des blogs et wiki." :
Je ne peux qu'adhérer à cette approche basée sur la "co-apprenance". Le développement de ce type d'outils, notamment par des actions inter-établissementrs ou inter-pays, est sans aucun doute très efficace, à condition que les travaux soient bien encadrés par des tuteurs bien formés. Cela suppose une transformation en profondeur de la perception du métier d'enseignant, point déjà évoqué sur ce blog.
Pour ma part, le plan numérique 2012 valide les hypothèses d'une utilisation croissante des nouveaux outils pédagogiques. Il intègre malheureusement peu les coûts de développements de ces outils, en prônant un fort développement des serious games que ne pourront s'offrir toutes les bourses par exemple. Le peu de références faites aux logiciels libres est également un point regrettable. Espérons que les "plans" et "programmes" bénéficieront de financements importants qui permettront une démocratisation rapide des usages pédagogiques d'Internet.
Source:
Accéder au document (pdf, 80 pages) du
"Plan de développement de l'économie numérique" Le site Officiel (Avec présentation vidéo)
http://francenumerique2012